Les Grands Petits : « En tant que producteurs indépendants, c’est parfois compliqué de se financer »

Partir sur les traces des loups de la vallée du Queyras avec une classe de CM1 pour les besoins d’un documentaire était déjà un sacré défi. Financer un film en est un autre. Producteur des Grands Petits aux côtés de l’auteur-réalisateur du film Paul Veloso, Henry Thomasset a décidé de faire appel à Cinéfeel Mécénat – un fonds de dotation qui se propose de trouver des mécènes, entreprises ou particuliers, qui souhaitent soutenir la création artistique – pour l’accompagner dans sa quête. Rencontre.  

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Parlez-nous de ces Grands Petits

Ces Grands Petits sont en réalité des enfants, venant de Gennevilliers dans les Hauts-de seine, qui découvrent la montagne et un écosystème pour la première fois. On les a suivi pendant douze jours accompagnés par leur Maître, qui est aussi chercheur en Sciences de l’Éducation. L’idée de départ, c’était de faire un film positif qui interroge notre capacité à s’émerveiller, enfants comme adultes, et qui défend la nécessité d’apprendre autrement, en sortant les enfants de leur salle de classe et en se reconnectant au vivant. Le film a d’ailleurs été filmé à leur hauteur.

Avez-vous fini par tomber nez-à-nez avec ces fameux loups ? 

Je ne peux pas vendre la mèche, mais j’invite les spectateurs à voir le film pour savoir si les enfants ont fini par trouver des loups ! En vérité, le loup n’est pas le sujet principal du film. Il permet avant tout de créer une expérience collective où les enfants sont acteurs de leur aventure. Le film parle aussi de ça. Paul (ndlr : Veloso, le réalisateur), a d’ailleurs réalisé un gros travail de captation, à raison de 10h à 12h de rush par jour, pour parvenir à se faire oublier des enfants, histoire de rendre l’expédition la plus authentique possible.   

Est-il plus difficile encore de trouver un financement ? 

Pour des raisons de calendrier liées à l’expédition, le financement du film a été difficile. On a donc construit le film en quasi totale indépendance, avec nos fonds propres et grâce à des partenariats. C’est sûr qu’en tant que producteur indépendant, c’est parfois compliqué de se financer. Aujourd’hui, nous recherchons des fonds pour rémunérer correctement nos partenaires, finaliser la post-production et envisager plus sereinement l’exploitation du film. C’est pour ça qu’on s’est rapprochés de Cinéfeel Mécénat qui permet de diversifier nos sources de financement.

En quoi consiste leur accompagnement ? 

Il y a un réel accompagnement dans la stratégie à déployer pour trouver des mécènes, en cherchant à rassembler sur les valeurs d’engagement et d’humanisme du film. La défiscalisation du don à hauteur de 60% pour les entreprises, 66% pour les particuliers, constitue évidemment un argument. On propose aussi des contreparties : le nom ou le logo des mécènes au générique, des projections privées en entreprise pour créer des événements significatifs pour les salariés, etc. C’est une expérience collective, il faut fédérer un maximum de monde autour du projet. Je crois sincèrement que le mécénat peut être un relais important pour consolider le financement des films émergents et d’auteur. 


Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site de Cinéfeel mécénat.