KASSOVITZ : « Les Américains rigolent de nous… »
– Interview : MATHIEU KASSOVITZ –
Il a secoué le cinéma français en 1995, l’a « enculé » en 2012, a tourné des blockbusters hollywoodiens, pour finalement revenir sur le devant de la scène hexagonale en tant qu’acteur. Mathieu Kassovitz vit aujourd’hui entre Los Angeles et Paris, avec Pimp, son chien. Rencontre sur fond d’arithmétique, de boxe thaï, de Jet Li, de Vin Diesel et de dictature… – Par Joachim Barbier et Claire Diao
Pourrais-tu encore réaliser un film en France ? Qu’est-ce que vous entendez par là ? Que si je veux faire un film en France, ce sera difficile de trouver du financement, c’est ça ? Eh bien, non. Absolument pas. Si je fais un film viable pour un producteur, j’arriverai à le faire. Evidemment, on ne me laissera pas refaire L’ordre et la morale (son dernier film en tant que réalisateur, sur la prise d’otages de 1988 en Nouvelle-Calédonie, ndlr), parce que maintenant les financiers ne veulent plus faire ce genre de films. Parce que quand tu en fais un qui coûte ce prix-là et qui ne marche pas, après les autres réalisateurs ont du mal à en faire d’autres.
Pourquoi ça n’a pas marché L’Ordre et la morale, selon toi ? Les gens n’aiment pas les nègres donc, forcément, si tu fais un film sur des ultra-nègres qui sont à l’autre bout de la planète et qui parlent d’un problème qui date d’il y a vingt ans, ça ne les intéresse pas, ils ont autre chose à foutre. C’est valable pour n’importe quel sujet et n’importe quel film où il y a des Noirs. On peut se demander si la France est un pays raciste ou pas, on est en droit de se poser cette question.
Tu as la réponse ? Non.
Dans ce contexte, comment expliques-tu le succès d’Intouchables et Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? Ce qui est intéressant dans les salles de cinéma, c’est qu’elles sont comme les stades de sport. Ce sont des endroits où tu communies. Quand une énergie passe, ça se communique. Intouchables est parfait pour la France dans laquelle on vit aujourd’hui. Un pays où les personnalités préférées des Français sont des Noirs – Noah ou Omar Sy –, et en même temps, un pays tendu sur la question du racisme et où il y a quand même peu de Noirs ou d’Arabes qui peuvent prendre une position sérieuse. Parce que c’est plus difficile de faire l’ENA quand t’es arabe. C’est fou que ce soit plus long dans un pays qui a quatre cents ans d’histoire de mixité et de mélange, plutôt que dans un pays qui a aboli la ségrégation il y a cinquante ans. À cette époque, on avait Miles Davis et John Coltrane qui venaient jouer en France parce qu’ils ne pouvaient pas travailler aux États-Unis. Pourquoi on n’est pas dix années au-dessus des Américains ? Pourquoi on n’est pas le modèle pour le monde entier sur ce sujet ? On l’a été, on ne l’est plus. Dans la culture générale américaine, le racisme est beaucoup plus présent et fort qu’en France, mais ils ont une intégration beaucoup plus intéressante. Ce qui rend les Américains casse-couilles, c’est la même chose que ce qui les rend intéressants : c’est un pays jeune, il y a soixante ans, ils pendaient des Noirs et aujourd’hui, ils ont un président noir. En une génération à peine, ils ont fait un chemin incroyable. En France, il n’y a toujours pas d’Arabe dans une pub de yoghourt. Je ne suis pas pour les quotas, c’est débile, mais il n’empêche qu’aux États-Unis, ils ont fait un truc appelé le « 5 % ». À Hollywood, il y a vingt ans, ils ont imposé 5 % d’acteurs Noirs. Et aujourd’hui, plus personne ne regarde la couleur. Nous, on en est encore au stade de la méfiance. T’es un mec de Paris, tu ne sais pas comment fonctionnent les mecs de banlieue. T’es un mec de banlieue, tu ne sais pas comment fonctionnent les mecs de Paris… Mais si tu n’obliges pas les gens à faire le pas…
« J’aurais adoré avoir le rôle de Tahar Rahim dans Un Prophète. »
En 2013, tu déclarais vouloir quitter la France mais on te retrouve en 2014 dans Un illustre inconnu de Matthieu Delaporte, dans Vie sauvage de Cédric Kahn, et dans la prochaine série d’Éric Rochant, Le Bureau des légendes…Oui, j’ai la chance d’avoir deux métiers, de pouvoir travailler sur deux territoires donc je peux passer de l’un à l’autre, en fonction des projets, tout bêtement. Et quand je reçois le scénario d’Un illustre inconnu, je lis les dix premières pages, et je dis « oui » tout de suite. Je fonctionne comme ça : après dix pages, je sais si j’y vais ou pas. Je n’ai pas de plan de carrière en tant qu’acteur, cela ne m’intéresse pas, mais je n’ai aucun regret sur mes choix : à chaque fois que j’ai dit « oui », le sujet et le cinéaste m’intéressaient. J’aurais pu tourner avec Spielberg sur La Guerre des mondes, mais ça m’aurait beaucoup moins intéressé que de travailler avec lui sur Munich. À la limite, il y a juste quelques films qu’on ne m’a pas proposés et que j’aurais aimé faire. Par exemple, Un Prophète : j’aurais adoré avoir le rôle de Tahar Rahim.
Tu aurais été crédible ? Bien sûr que j’aurais été crédible. Enfin, si Audiard m’avait choisi, c’est parce que j’aurais été crédible (rires).
Qu’est-ce qu’il reste de ton expérience à Hollywood ? J’ai fait Gothika parce que le producteur avait vu Les Rivières pourpres dans l’avion et, en descendant de l’avion, il avait cinq films en préproduction. Dont celui-là, qui devait se tourner vite car il avait Halle Berry dispo pendant deux mois, et il cherchait un réalisateur. J’étais pendant deux mois là-bas donc j’ai dit : « Très bien, c’est parti. » Après, le cinéma à Los Angeles, c’est comme si tu imaginais tout Paris qui vit autour d’une seule industrie, celle de l’entertainment. Il y a 1 500 projets en même temps, et trente films qui se font par an. Tu travailles sur des films qui ne verront le jour que dans cinq ans : parce que les politiques internes, parce que l’économie, parce qu’un acteur a dit oui puis non au dernier moment, ou qu’un film similaire va sortir aux mêmes dates… ça peut paraître gonflant, mais pour moi ça ne l’est pas car je peux faire des allers-retours. Quand je suis fatigué d’un côté, je vais de l’autre.
Qu’est-ce qui manque au cinéma français ? Rien. Le cinéma français est ce qu’il est. Le seul truc, c’est qu’il y a une arithmétique qui doit faire partie du cinéma. Personne ne veut faire des films pour perdre de l’argent. Or, à moins de faire venir un Français sur trois dans la salle, donc à moins de faire Intouchables, c’est difficile d’espérer dépasser deux millions de spectateurs en France. Il y a un principe basique de retour sur investissement. Pour les Américains, un film à 40 millions de dollars est un film à petit budget. En France, c’est un budget de très gros film. Cela veut dire que quand tu fais un film français, tu ne peux pas faire de cascades ni d’effets spéciaux. Tu ne peux pas être sur le terrain des Américains pour le même prix du billet : ce n’est pas parce qu’un film fait 150 millions de dollars de budget que tu payes ton billet plus cher…
Des pays comme l’Espagne arrivent à produire des films fantastiques pour 5 millions d’euros… Alors, d’une part, les Espagnols font beaucoup moins de films que nous, et ensuite, ils parlent la deuxième ou troisième langue la plus répandue dans le monde, et ça change pas mal de choses. Mais pour moi, les seuls qui peuvent faire du grand spectacle et rivaliser avec les Américains sur ce terrain là, ce sont les Chinois. Le marché de Hong Kong dans les années 1960-1970, c’était énorme, comme le marché indien. Et puis, dans les années 1980, les Jackie Chan, les Tsui Hark, ils tournaient huit films par an. J’ai parlé avec Jet Li. Il tournait huit films dans la même journée, deux heures par film sur les mêmes décors tenus par deux ou trois mafias ! Il connaissait tellement bien les autres combattants et acteurs qu’il demandait : « Tu fais quoi, du wing chun ? OK, on y va. » Les mecs connaissaient leur technique et ne répétaient pas les chorégraphies parce qu’ils n’avaient pas le temps. Tu peux faire faire des choses à des cascadeurs chinois que tu ne pourrais pas demander à d’autres. La culture est différente. Jackie Chan, tu allais voir ses films, tu avais peur pour lui. Tu étais dans un vrai cinéma de sueur et de sang que tu ne retrouvais pas dans les films de Jean-Paul Belmondo, par exemple. J’aime bien Belmondo qui marche sur le métro… Mais Belmondo saute quinze mètres trop tôt pour se mettre à genoux, même s’il fait de grands gestes. Jackie Chan, s’il rate, il se prend le mur et il meurt. C’est une mentalité différente, et c’est plus excitant. Mais du coup, exporter Peur sur la ville, c’est impossible. Parce que le film n’est pas bon, que les cascades ne sont pas au niveau et parce qu’on essaie de faire de « l’américain » sans l’argent des Américains. Les Chinois, eux, font du chinois avec beaucoup d’argent et ils le font depuis quarante ans. Ça fait partie de leur culture. Après, ils ont un milliard de spectateurs. Et un gouvernement qui met tout derrière… Quand ils ont besoin de mille figurants, ils ont mille figurants. C’est comme dans le cinéma russe des années 1930. Tu as des plans avec 500 cavaliers, un kilomètre de travelling… Quand tu vois Soy Cuba et des films comme ça, c’est la force du parti communiste de l’époque et les moyens financiers illimités de ces gouvernements-là qui ont permis à ces cinémas d’exister.
« À quel moment, nous, Français, on va s’arrêter sur tout ce merdier et se dire : ça ne fonctionne pas ? »
Il vaut donc mieux vivre en autocratie pour faire du bon cinéma à grand spectacle ? Il vaut mieux être dans une dictature pour être créatif, c’est sûr. Il n’y a pas de meilleure période que celle où tu es empêché de créer pour créer. C’est pour cela que les peuples d’Europe de l’Est comptent énormément d’intellectuels. Quand mon père vivait sous l’Occupation, dans le ghetto, et après, quand ils ont grandi et qu’ils sont passés sous l’occupation russe, et qu’il découvrait un Alexandre Dumas, il le lisait quinze fois parce qu’il risquait la prison en le lisant. ça te forge d’une autre manière que dans les pays comme le nôtre, où l’on a accès à tout et où on ne met pas notre vie en jeu. On a juste à passer notre bac.
Donc on produit un cinéma mièvre parce que notre société est dépourvue de toute pression ? On produit le cinéma qu’on mérite. On a le cinéma qui reflète notre société.
L’Ordre et la morale
(copyright UGC Distribution)
Et qu’est-ce qu’il reflète ? Le cinéma français d’aujourd’hui ? Une société qui perd son identité, qui n’est plus aussi créative qu’elle l’a été pendant des années. On ne se remet pas en cause. Les Américains nous cassent les couilles avec leur truc d’être « positifs », mais ils sont combatifs, et se remettent tout le temps en question. À quel moment, nous, Français, on va s’arrêter sur tout ce merdier et se dire : ça ne fonctionne pas ? Aux États-Unis, ils font des immeubles qui sont faits pour êtres démolis dans cinquante ans, mais il n’y a pas une journée sans qu’on parle d’un amendement, sans que leur constitution soit remise en cause. Nous, quand est-ce qu’on se dit : « et si on passait à la VIe République ? » Est-ce qu’on en parle des acquis sociaux ou pas ? Est-ce qu’on ne peut pas y toucher parce qu’on les a créés ? Pourquoi ne sommes-nous plus la pierre angulaire du socialisme ? Les Américains rigolent de nous, le monde entier rigole de nous… On n’a plus de poids nulle part. Le poids, on ne l’avait pas parce qu’on avait plus d’armes, mais parce qu’on avait plus de sens. Ça s’est terminé en 2003 après la déclaration de Dominique de Villepin. C’était le dernier élan national de « On ne rentre pas dans votre connerie », puis le con de Sarkozy a tout nivelé vers le bas et ça va continuer parce qu’il va reprendre le pouvoir. Bien sûr. Sinon il ne serait pas là. Moi, je ne vote plus… je ne voterai plus tant qu’on ne comptera pas mon bulletin blanc. Et si un jour, les votes blancs dépassaient en pourcentage les autres produits politiques ? On pourrait dire : on n’a voté pour personne. On ferait alors comme en Islande, après la crise de 2008. Tu t’arrêtes et tu réfléchis à l’avenir de ton système de représentation. On peut, et il le faut ! Il faut qu’on évolue avec le temps, le sommet de l’iceberg a fondu, on n’est plus le peuple des Lumières, on n’est plus ce peuple qui, en 2003, a dit « non, nous ne partons pas en guerre. » Il ne faut pas oublier que mai 1968 a été fait par des ouvriers et des intellectuels. Ils avaient envie de changer les choses pour les autres, pas juste pour eux. Là, aujourd’hui, les gens veulent juste qu’on ne fasse pas de bruit, ni de grève, parce qu’ils ne peuvent pas prendre le risque de perdre leur boulot. La peur maintient les gens dans l’inertie. C’est un phénomène mondial depuis 2001, et ça fonctionne très bien. George Orwell serait heureux aujourd’hui de voir à quel point il était en-dessous de la réalité. Toutes ces citations qu’il a créées, « la paix, c’est la guerre », c’est exactement ce qu’on nous vend tous les jours.
Que peux-tu faire en tant que cinéaste/acteur ? Témoigner de cette espèce d’amertume ? Le but aujourd’hui, pour un réalisateur, c’est de faire assez d’entrées pour payer son loyer. Il y a tellement de films désormais, ce sont des produits. Même les chefs-d’œuvre restent trois semaines en salle au maximum. Pour qu’ils soient considérés comme des chefs-d’œuvre, il faudrait que les gens puissent peut-être les voir une deuxième fois, y réfléchir. Mais pour pouvoir y réfléchir, il ne faut pas que, quand tu sors du cinéma, tu aies trois films téléchargés sur ton téléphone, cinq films qui sortiront la semaine prochaine, trois autres à la TV, quatre jeux vidéos auxquels il faut jouer… Tu sors 2001 : L’Odyssée de l’espace aujourd’hui, tout le monde passe à côté. C’est impossible d’assimiler les bons films aujourd’hui.
« 200 casseurs dans la rue font davantage avancer les choses qu’un million de manifestants. »
Tu joues coup sur coup dans des œuvres (Un illustre inconnu, Vie sauvage, Le Bureau des légendes) dont la thématique tourne autour de l’identité. C’est un hasard ? Il faut se poser la question. Est-ce que ça sort de nulle part ? Ou est-ce que, effectivement, on a des problèmes d’identité depuis quelques années ? Sarkozy représente une identité différente de ce que nous sommes. Hollande aussi. Avant que Hollande soit élu, on se dit qu’on ne peut pas se baser que sur la beauté plastique des gens, mais au final, il y a quand même un problème de crédibilité. C’est très, très, difficile de supporter un face-à-face Sarkozy-Obama ou Hollande-Obama… C’est le président qui fixe l’état d’esprit d’un pays, et si j’ai envie de passer du temps aux US, c’est aussi à cause d’Obama. Même si je ne suis pas d’accord avec sa façon de faire, il est séduisant, c’est un beau mec, il en jette ; il est intéressant, il a une vie, un destin. Je n’ai pas cet intérêt avec les figures qu’on se tape depuis, disons, la fin de Chirac, le dernier président français.
Donc quand tu vois Hollande à côté d’Obama, tu as honte ? Je n’ai pas honte, je ne peux pas avoir honte d’une telle personne. Quand j’entends Sarkozy qui dit : « Hollande me déteste mais moi je ne pense pas à lui », c’est lamentable, tu ne peux pas dire ça du président. T’es obligé d’avoir un avis sur le président. Je n’ai pas honte, j’ai mal pour lui, j’ai mal pour nous ! On a élu les mauvais animaux. Parce que le zoo est un petit zoo. Tu ne peux pas comprendre le monde quand tu as grandi dans un seul quartier, dans le même environnement, que tu as suivi les mêmes études, dans les mêmes écoles : nos politiques se ressemblent tous, ils n’ont jamais pris le métro, ils n’ont jamais acheté une baguette de leur vie. De leur vie !
Si on te dit que La Haine a annoncé les émeutes de 2005… Quelles émeutes de 2005 ? Il y en a tout le temps des émeutes. J’ai toujours dit que 200 casseurs dans la rue font davantage avancer les choses qu’un million de manifestants. Un million de pacifistes, ça ne fait peur à personne, alors que trois connards qui pètent des magasins, le gouvernement se met à trembler. La réponse médiatique, c’est de dire que ce sont tous des voyous. Mais ce ne sont pas des voyous. Tu ne peux pas être un voyou quand tu risques de te faire taper par les CRS. Essayer de voler un T-shirt en risquant de te prendre un pavé dans la gueule, ce n’est pas un truc de voyou, c’est une réaction épidermique. Les émeutes, c’est la voix des sans-paroles. Quelqu’un qui a faim et qui vole, ce n’est pas un voleur.
Tu fais toujours de la boxe ? Ouais. La boxe, c’est un sport où tu ne triches pas. Si tu te mens à toi-même, tu finis KO. Dernièrement, j’étais en Thaïlande pour faire de la boxe, et je suis allé voir des combats dans les îles. Tu vois des mecs qui se battent pour rien, gratuitement. À une réunion, le seul gars payé a gagné l’équivalent de 27 euros, 1 000 bahts. En France, on a peur de ces sports de banlieusards, alors on les a interdits, comme le MMA (Mixed Martial Art, ou Free-fight, ndlr). C’est stupide : tu ne peux pas pratiquer ce sport et être un voyou. Si tu penses que tu vas réussir parce que tu es violent, tu ne respectes pas ton adversaire et tu te fais démonter. Pour le film Babylon A.D., le coordinateur des cascades voulait me présenter Jérôme Le Banner. Au début, je ne voulais pas travailler avec lui, parce que je pensais que ces mecs étaient fous. Et puis j’ai regardé ses combats. Quand il gagne, qu’est-ce qu’il fait ? Il lève le bras et va s’agenouiller auprès de son adversaire jusqu’à ce qu’il se relève ou se remette de son KO. Puisque tu peux tuer quelqu’un, tu dois avoir un respect absolu pour ton adversaire. Et pour ça, il n’y a pas mieux que la boxe.
Vin Diesel, il fait de la boxe, non ? Je ne suis pas homophobe, mais je peux te dire que Vin Diesel, c’est un petit pédé (sic). Si tu as un problème avec lui, tu peux aller le provoquer, tu ne risques rien, le mec n’est capable de rien. Vin Diesel regarde ses films et se trouve extrêmement bon tireur d’élite, extrêmement bon parachutiste, et il y croit. Il pense que c’est lui qui conduit les voitures dans les cascades de ses films. Il se regarde sur l’écran (il mime le geste)… et il s’embrasse les biceps. Comme pourrait le dire Joey Starr, Vin Diesel, c’est une pompe à vélo. – propos recueillis par JB et CD.