Karim Leklou et Vimala Pons : l’outillage français

Ils sont deux des acteurs préférés du cinéma français. Enfin réunis dans Vincent doit mourir (premier long de Stéphan Castang actuellement en salles), Vimala Pons et Karim Leklou envisagent le cinéma en collectif, comme un grand projet joyeux où l’on se fait la courte échelle pour aller plus loin. Interview croisée, naturellement.

À la présentation du film à la Semaine de la critique à Cannes, il paraît qu’il y a eu demande en mariage. Comment se passent ces premiers mois de « mariage artistique » ?
Vimala Pons : …Tout le monde pensait que c’était prévu, alors que c’était tellement pas prévu !
Karim Leklou : Non, c’était pas un truc pour faire le malin. C’était pour signifier le plaisir absolu que j’ai eu de tourner avec Vimala. Je trouve que c’est une actrice à part, fantastique et rare.
V.P. : Les premiers mois de ce mariage artistique se passent extrêmement bien. On ne se voit pas, ce qui est quand même le truc bien pour rester ensemble longtemps. Par contre j’ai Karim avec moi tous les jours, parce que là je tourne beaucoup et qu’il m’a sauvé la vie au mois de novembre en m’inscrivant à Keepcool, la salle de sport. Je ne le savais pas mais lui, après, il allait à la salle !
K.L. : Ça ne se voit pas !
V.P. : Honnêtement, j’allais très mal. J’ai fait ma première dépression pendant ce tournage, et le sport, ça m’a presque plus servi que tous les autres trucs. Car tourner des films, c’est regretter perpétuellement tout. Comprendre quand tu arrives à l’hôtel ce que tu aurais dû faire, comment tu aurais dû attaquer la scène. Je suis très obsessionnelle, donc je pars dans ma tête et je retourne toute la scène. Du coup, c’est vachement bien le sport parce que ça fait « reset ». Tu évacues, tu sues… Tu dépenses tout ça
et tu reviens le lendemain matin avec le tableau noir complètement disponible, en plus de rester en forme. Karim m’a appris ça, et aussi que tout vient de l’autre. C’est un peu des phrases agaçantes du type « il faut être ici et maintenant » mais, en fait, il m’a vraiment appris ça. Ça m’a « défatiguée » de plein de tics et d’angoisses que j’avais. Tu te dis que t’as juste à écouter l’autre et à le regarder.

Parce que tu n’écoutais pas les autres avant ?
V.P. : Pas du tout, je jouais toute seule (rires). Nan, mais dans les grandes lignes, un peu. Parce que dans la comédie, souvent, il y a un rythme. Tu as une rythmique. Vincent doit mourir, c’est un film qui navigue entre plusieurs eaux : il y a de la comédie, du thriller, de l’action, du drame… Il y a tous ces endroits de jeu différents. Moi, j’ai fait des films très genrés où les façons de jouer étaient poussées à l’excès dans des mécaniques artificielles qui peuvent être super belles ! Et donc tout d’un coup, quand t’as quelqu’un qui te regarde pour de vrai, qui écoute pour de vrai… Moi j’ai eu deux fois ça, c’était avec Jean- Pierre Bacri et avec Karim. L’autre te fait bien jouer, tu n’as plus à te demander : « Qu’est-ce que je vais faire ? », qui est la pire question à se poser.

La salle Keepcool, qu’est-ce qu’elle avait de particulier ?
V.P. : …Le nom déjà !
K.L. : C’était la plus proche de l’hôtel quand on tournait à Saint-Nazaire. Tu peux faire du vélo jusqu’à 23 heures, quand les portes se fermaient. Une fois, j’ai gratté un peu et une alarme s’est déclenchée, j’ai dû appeler un mec de la sécurité… On avait une petite astuce pour gratter 5/10 minutes, c’était de mettre la poubelle sur la porte pour qu’elle ne se ferme pas. J’ai déjà fait 20 minutes dans le noir, en me disant :
« Je suis vraiment un mec très chelou ».

Donc on peut dire que vous êtes des acteurs « très physiques » maintenant ?
V.P. : Je ne crois pas, c’est plutôt qu’on est des acteurs qui cherchent constamment des états de réalité modifiée. Parce qu’un tournage, c’est un état de réalité modifiée. Comme le sport, comme boire à l’excès…

Vous buvez beaucoup ?
V.P. : Non, non ! Jamais ! (Rires)
K.L. : …On allait au Trou du fût ! C’est un bar à Saint-Nazaire, à côté de la salle de sport. On était très sérieux, mais il est peut-être arrivé une fois ou deux de vouloir aller à la salle de sport, et de faire un tour au Trou…

Qu’est-ce qui vous a excité dans le pitch de Vincent doit mourir ?
K.L. : Quand j’ai lu le scénario, j’ai trouvé que c’était un film métaphorique qui parle de grands sujets par le biais d’une chose symbolique et physique. Et j’adore ça dans les films de genre. Et puis c’était l’histoire d’un couple dans un monde violent, de deux personnages marqués, et pas des jeunes premiers.
V.P. : Seulement, c’est vrai qu’il y avait quelque chose d’un peu touchy dans le rôle de Margaux. Ça dépendait vraiment du type qui réalise. Je me suis dit : si je le rencontre et que c’est un tocard, je n’y vais pas. Et je rencontre Stéphane [Castang] qui est d’une délicatesse infinie, et qui me dit : « Il faut que je travaille sur le scénario, notamment sur le rôle de Margaux. Ça peut être glissant, l’hypersexualisation du rôle féminin… » Dès qu’on a commencé à parler, j’ai vu son ouverture. C’est quelqu’un qui lit énormément, qui vient du théâtre. Il est d’une telle curiosité… que ce soit sur la gastronomie ou la littérature.
K.L. : Quand Stéphane m’a emmené voir Vimala sur scène, dans son spectacle, j’ai pris une grosse claque. Elle incarnait des choses très profondes par le physique, par le corps. Vimala comme Stéphane, comme Manuel Dacosse (chef opérateur, ndlr) qui nous filmait, ont cette capacité à exprimer une histoire à travers les corps.

Et après le spectacle de Vimala, vous vous êtes dit quoi ?
V.P. :
(À Karim) T’as beaucoup parlé ! (Rires)
K.L. : J’étais assez impressionné par sa performance physique. À voir, c’est complètement fou. Digne d’une performance sportive. Sur une heure trente, je ne sais pas comment on fait ça. Mais surtout, ce qui m’avait marqué, c’était la profondeur de ses textes et de ses personnages. Quand elle m’a dit que c’est elle qui l’avait écrit, à quelques phrases près, ça m’a rendu un peu dingue. Donc je voulais absolument que ça soit Vimala.

C’était écrit : Karim Leklou, Vimala Pons…
K.L. :
Oui, l’outillage français… Je me rappelle, pour être totalement sincère, qu’on avait passé une soirée sympathique, puis à un moment je suis parti en toupie. Une sorte de disque rayé. Je ne voyais pas ce film sans elle.

Après le spectacle, Stephan ne voulait pas que vous vous revoyiez avant l’entraînement aux cascades avec Manu Lanzi.
V.P. : Karim a fait beaucoup plus que moi. Moi, ce que j’adore chez Manu Lanzi, c’est qu’il met toujours la cascade au service du récit. Et il sait vraiment faire des combats sales. Il porte vachement d’attention aux accidents et surtout à la réception des coups. Même si c’est évident que c’est la réception qui crée la violence plutôt que le coup. La violence, elle est aussi dans le fait que c’est sale, c’est mal fait, ça dérape. C’est comme dans la vie : c’est pas beau, des gens qui se battent.
K.L. : La violence dans le film raconte aussi beaucoup de choses. Je me souviens d’une scène où je t’écrasais la tête contre la vitre… C’est bizarre, mais ça crée des rapports de corps, de proximité avec sa partenaire, en totale confiance.
V.P. : Ce qu’il y a de super beau dans le film, c’est que dans nos vies, il y a des événements qui se passent, et soit ils te cassent, soit ils te font. Et c’est ce que le film raconte. C’est un des trucs que je dis dans le spectacle : aimer quelqu’un, c’est le protéger de soi- même, de là où on n’est pas beau et là
où on a des problèmes. C’est très dur de protéger l’autre de soi-même. C’est une des définitions de l’amour que je préfère. C’est un film violent, où il n’y a que l’amour qui peut nous sauver. Un message très hippie, mais il n’y en a pas d’autre pour l’instant.

Une romance trempée dans le film de genre, ça évite d’être trop niais ?
K.L. :
Souvent au cinéma, j’ai l’impression que l’amour est parfait. C’est presque un rapport idéologique au cinéma, de placer toujours ces scènes d’amour, de sexe, de manière très parfaite, où tu as l’impression que tous les personnages assurent, et que c’est facile. C’est hyper beau, dans ce film-là, de voir leur maladresse, de voir quelque chose qui n’est pas forcément de la perfection. Stéphane prête une attention particulière à ça, il montre des corps du quotidien, éprouvés, cassés socialement.
V.P. : Et puis sans le confinement et le Covid, ce film n’aurait été qu’un film de genre mais on a tous un peu retrouvé les sensations de ce moment-là. Quant à ce qui lie les personnages, on tombe souvent amoureux du point de folie de quelqu’un. Ce point de folie, c’est sa façon de se construire par rapport à la violence du monde. On peut ne voir le film que comme un thriller paranoïaque : tout peut être dans sa tête. Mais alors pourquoi elle le suit ? Parce qu’elle y croit et qu’elle est contaminée par sa paranoïa. C’est ce qui se passe aussi quand on aime quelqu’un.

Qu’est-ce que vous faites, quand vous ne tournez pas, pour ne pas rester passifs ? Vous travaillez d’autres skills ?
V.P. : J’ai jamais pensé à pratiquer des choses en prévision de rôles, je fais plutôt l’inverse… C’est pas bête ! (Rires) Pour faire l’acteur, il faut avoir une force énorme que je n’ai pas. Moi je continue à écrire et travailler sur mes projets tout le temps, même pendant les tournages. C’est un peu des vases communicants.
K.L. : Je ne fais rien pour obtenir des compétences, je m’intéresse à mon métier en tant que spectateur : j’aime voir des films, les projets des autres, par plaisir. Et sinon j’essaie aussi d’être moi, parce que je m’isole beaucoup pendant les tournages. Socialement, je ne suis pas très bon quand je tourne. Je suis très focus. Entre la prépa et le dernier clap, j’ai du mal à faire autre chose. Du coup, les temps où je n’ai rien en préparation, j’essaie de m’intéresser d’autant plus à tout ce qui m’entoure : les proches, la famille et puis l’actualité, la politique, le sport… Cette vie-là est par définition intéressante quand on fait ce métier. Il faut essayer de s’intéresser à autre chose pour ne pas faire sa vie en se disant : je donne tout et aimez-moi. Je garde une distance avec le regard qu’on porte sur soi, les effets de mode : ça marche, ça marche pas… La vraie chose difficile, c’est de travailler et d’exister sur la durée.

Estimez-vous que les acteurs construisent leur filmographie comme une œuvre personnelle ?
V.P. :
Il y a certains films que j’ai envie d’aller voir juste parce qu’il y a tel ou tel acteur dedans. Comme Swann Arlaud, par exemple. Il y a comme une sorte de métarelation à l’intérieur d’un film : tu viens presque voir l’attachement de cette personne pour ce récit. Et puis on va voir les acteurs pour revoir comment ils font les choses : comment ils boivent un verre d’eau, comment ils franchissent une porte… Moi je suis addict à la façon qu’a Karim de regarder les autres. Dans Goutte d’or, c’est trop beau, ça me donne de la force pour retourner dans le monde.
K.L. : Moi, quand je vais voir un film de Vimala, je m’attends à tout, et je trouve qu’elle a des vibrations basses hyper- émouvantes. Je pense qu’on n’a pas fini d’être étonné, elle a plein de sous- couches que l’on n’a pas encore vues. Il y a un truc chez elle où le corps épouse l’esprit… Putain, on dirait du Jean-Claude Van Damme ! … (Rires) Et j’aime Jean- Claude, hein, pardon. J’ai l’impression de faire du Shidoshi Tanaka, pour ceux qui connaissent Bloodsport, alors que ça doit être une phrase basique du judo… (Rires) D’ailleurs, on pourrait imaginer Vimala dans un film de karaté absurde, comme dans un film très intello.

On dit souvent de façon un peu bateau qu’un acteur est « généreux ». Qu’est-ce que ça implique pour vous, concrètement ?
V.P. :
Je pense que ça m’est arrivé de ne pas être généreuse, donc je vois ce que c’est. Sans même parler de ne pas vouloir donner la réplique, quand tu n’as pas confiance, tu peux te brider, essayer de te monter toi-même. Tu joues moins, parce que tu as peur que l’autre te ridiculise. C’est pour ça qu’il faut bien choisir ses films. Là, même quand on fait la fête, on est passionnés par l’objet qu’on est en train de sculpter ensemble. À la fin de la journée, tu ne rentres pas dans ta chambre pour appeler ton gamin en Facetime. Il y a des acteurs qui sont à poil, qui crient et qui pleurent… On dit que c’est généreux mais en fait, c’est la moindre des choses, si on te demande de le faire et que c’est écrit dans le scénario. Je dirais plutôt que ça se joue sur l’à-côté, en fait. Par exemple Karim, moi j’ai jamais vu ça de ma vie… Au cinéma, il y a les chefs de poste, et c’est très, très clair : chef op’, chef déco’, voilà… Eh bien Karim, c’est un chef de poste d’acteur. Moi, il m’a vue arriver, j’étais un fantôme, il m’a prise par le colback… Au- delà de la salle Keepcool – parce qu’on va pas reparler de ça et devenir lourd –, il m’a parlé de moi, de mes qualités, de ce qu’il voyait du rôle. Et pas qu’une fois, hein ! C’est un travail de fond, tous les jours. C’est le Raymond Domenech du film, quoi. (Éclat de rire général)
K.L. : Oh, oh, merde ! Putain, il fallait que tu me fasses un truc comme ça ! Tu m’as tué ! Tu m’as flingué ! C’est drôle, c’est drôle… Oh, c’est drôle ! Meilleure citation… Bon, il a quand même été vice- champion du monde, même si je retiens sa période nantaise, extraordinaire.
V.P. : Je me souviens du tournage d’une scène sur une bretelle d’autoroute. La veille, il disait : il faut qu’on rentre, il faut qu’on dorme. Le lendemain, en arrivant, il allait voir tous les figurants, tous les cascadeurs… En fait, tout ça, ça fait en sorte que les gens qui jouent avec lui ont méga confiance en eux. Bon, il y a aussi des acteurs qui te mettent à mal, qui te fragilisent et ça fait sortir des choses… Il n’y a pas de morale là-dedans. Par contre, Karim Leklou, sans diriger les autres, il crée un truc où on est tous dans le même plat cuisiné, quoi… Je vais pas pousser cette métaphore, mais il met du liant. Et je pense que c’est pas du tout généreux. C’est parce que lui veut être bon ! (Elle s’esclaffe) C’est que pour sa gueule, c’est hyper égoïste !
K.L. : Bien sûr !

Il y a un cliché tenace sur les acteurs français, c’est qu’ils ne travailleraient pas assez ou en tout cas moins que les Anglo-Saxons. Ça vous paraît valable comme critique ?
V.P. : Vous voulez qu’on dénonce des gens ?
K.L. : Moi j’ai vu beaucoup d’acteurs qui travaillent, et qui travaillent beaucoup. J’ai souvent vu des acteurs hyper investis au moment du mot « action », j’ai senti des choses assez viscérales.
V.P. : Je suis d’accord avec Karim, il y a tellement de types de films… Tu ne les prépares pas de la même manière. Moi, avant, je travaillais énormément en amont et en fait, ça m’a plutôt joué des tours. Parce qu’au final, tu arrives dans un décor que t’as jamais vu, tu te fais placer à des endroits où tu ne t’imaginais pas assis mais debout… Il y a même eu des moments où je répétais en me filmant, en réalisant quasiment la scène. Pour La Fille du 14 juillet j’ai fait ça systématiquement, pour toutes les scènes.

Donc il vaut mieux ne pas trop bosser en fait ?
V.P. :
Disons qu’il n’y a jamais de recette. Sur Vincent doit mourir, parfois on était en soirée, et Stephan disait : « Là, Karim est en train de travailler ». C’est très difficile à comprendre, mais en fait, c’est vachement mieux de boire un verre et de se rencontrer, de sentir quelqu’un, que de refaire la scène à la table, tu vois ?
K.L. : Pour moi le plus important, c’est que le réalisateur te convie au dialogue, et pas du haut d’un perchoir. Que ce soit autour de la table ou en buvant des coups, ça bonifie les choses quand on arrive sur le plateau. Je vois les films comme des œuvres collectives, et Stephan a été le garant de cet esprit de troupe. Un metteur en scène doit pouvoir se dire : « Bon ben, ça c’est du papier, un scénario, et maintenant et on va essayer d’affronter tout ça ensemble ».
V.P. : Là, je viens de tourner avec Carine Tardieu, et c’est au millimètre près. Tu ne peux pas changer une seule ligne de dialogue. Elle arrive et elle te dit : « T’es assise, tu poses ton verre, ensuite tu te lèves et tu te mets aux trois quarts, là, et t’ouvres la porte de la main droite ». Au début, je me suis dit : «Si je commence à ne pas aller avec elle, je vais être morte ». Du coup, je me suis imaginé que j’étais dans une chorégraphie de Pina Bausch, et que je ne pouvais pas changer quoi que ce soit, rien.

De nos jours, difficile d’être comédien sans s’afficher sur Instagram. Le microcosme des acteurs français sur ce réseau ne vous fatigue pas, à force ? Cette bienveillance permanente…
V.P. : Moi, ça fait que trois mois que j’y suis mais je regarde des artistes qui, tous les matins, me donnent envie de vivre : des performeurs, des sculpteurs, des peintres, des dessinateurs… Après, tu peux aussi passer du temps à te faire du mal, à te comparer… Mais tout est comme ça : même une bière, tu peux l’utiliser pour te faire du mal, ou pour te faire du bien. Je trouve ça bien d’avoir un espace où tu peux, tout d’un coup – et ça m’est arrivé – aller dire à une actrice que tu l’adores. C’est plutôt des encouragements que de la fausse bienveillance. Et puis avant, à part quand tu travailles, ou pour des cocktails avec des verrines de panacotta à la crevette, t’es pas en contact avec les autres acteurs. Sur Instagram, c’est gratuit, tu n’as pas d’obligations comme sur un festival ou en promo…
K.L. : Pour moi c’est juste un truc de taff, un moyen de communication, pas plus. Après, s’il y a un film que j’aime bien, si j’ai un pote qui sort un truc, je ne m’interdis pas de le partager. Mais j’y passe pas beaucoup de temps. Je préfère Foot Mercato !

Entretien à retrouver dans Sofilm n°99 !